Agata Ingarden, artiste

Agata Ingarden développe des formes sculpturales hybrides intégrant vidéo, éléments organiques, technologiques et architecturaux. Son travail, nourri de récits liés aux « post-humanités » et à la science-fiction, interroge la matérialité et le corps soumis à l’invisibilité des flux. Elle a construit depuis 2019 un monde « fictif », la Dream House, une simulation de la vie réelle dont elle extrait une série de vidéos, de performances et d’installations sculpturales. Chaque pièce reliée à ce programme matérialise une phase de l’évolution et d’individualisation des habitant·es de cet éco-système, les Butterfly People, des personnages hybrides aux identités fluides qui sont à la fois les captifs de ce monde et co-producteurs de celui-ci. Dans son travail empreint d’une mythologie post-apocalyptique, le technologique et l’organique entrent dans un état de flux, et des fragments d’objets industriels en ruines rencontrent des corps et des matières vivantes en mutation. Le thème de la métamorphose se relie à une réflexion sur la capacité de résistance du vivant vis-à-vis d’agents extérieurs, à la possibilité de brouiller les catégorisations épistémologiques opposant nature et culture, sujet et objet et générer de nouvelles logiques d’altérité.

Agata Ingarden a notamment exposé au Palais de Tokyo (Paris), au CAPC (Bordeaux), au Palazzo Bolani (Venise), au Künstlerhaus de Vienne (Autriche). Elle est représentée par la galerie Berthold Pott (Cologne, Allemagne).

Cette conférence s’inscrit dans le cycle de conférences de l’Ensad Limoges La création à l’heure des préoccupations écologiques.