David Bielander, Pourquoi faire du bijou si tu peux faire de l’art ?

David Bielander, artiste suisse établi à München, traduit en bijoux des éléments de notre quotidien. Ses crevettes, limaces ou scarabées voire même ses lèvres sont immédiatement reconnaissables, mais déconcertants. Ses trompe-l’œil ne cherchent pas à mystifier le spectateur mais à créer avec humour un jeu entre la personne qui porte le bijou et le bijou lui-même.

Si David Bielander cherche le meilleur matériau, la technique la plus adéquate pour simuler la réalité, c’est lorsque ses bijoux sont portés qu’ils deviennent véritablement vivants. Telles les broches Slug[1] qui se glissent et prennent d’assaut le décolleté ou Python, collier serpent à taille réel, qui ondule joyeusement autour du cou, à l’image des serpents, si présents dans la peinture, tel un serpent échappé du Portrait de Simonetta Vespucci.

David Bielander a obtenu en 2002 le master à l’Académie des beaux-arts de München, sous la direction d’Otto Künzli et a obtenu le Bayerische Förderpreis de München en 2009, le prix Herbert Hofmann in 2010 et, en 2012, le prix Françoise van den Bosch et le Grand Prix suisse du design en 2017. Il est représenté dans nombreuses collections privées et publiques, notamment au Fonds National d’Art Contemporain à Paris.

[1] il insiste sur le titre en anglais , qui a des significations plus complexes que le mot limace.

Légendes photos :

– Slug, depuis 2006, broche, argent bruni, acier, 7cm x 2cm. Photo : Simon Bielander.
– Lèvres, depuis 1999, broche, joint de bocal de conserve, acier.
– Python, 2011-2012, titan coloré, argent, édition de 12, L. : 2,5 mètres.  Photo : Dirk Eisel.