Charivari
Du 12 au 15 novembre se tient la semaine Charivari.
Une semaine pour 12 workshops encadrés par des designers, artistes, invité·es auxquels tous·tes les étudiant·es de l’Ensad sont invité·es à participer.
Une partie des travaux réalisés sera montrée lors des Journées portes ouvertes des 7 et 8 février 2025.
- « L’empreinte d’une expérience »
Mathias Mareschal (artiste en résidence céramique)
Créer c’est articuler des rapports entre un geste et une matière, un acte et un lieu, un mouvement et son empreinte… C’est donc procéder d’un positionnement. Positionnement face à la matière, face à ses outils. Traîner un pigment sur une surface par exemple, implique de se questionner sur le degré de distance ou de proximité mis en œuvre.
C’est en tentant d’interroger ce positionnement que nous créerons diverses expériences autour de l’argile.
- « Noces de porcelaine »
Sinequanonart – Jonathan Pranlas-Descours, Christophe Béranger en collaboration avec l’artiste Fabio Da Motta / Jessica Lajard et Emma Bigé
Et si on s’emballait ? Quatre jours de pratiques entre mouvement, céramique et shibari : on bouge, on se badigeonne de terre et on s’entoure de cordes. L’idée : centrer l’expérience du corps en mouvement et en relation avec la matière et la contrainte.
Au programme : des échauffements corporels ; une initiation au shibari, un art de la contrainte et la suspension par les cordes et par les nœuds directement sur le corps ; des explorations en mouvement avec la terre et la préparation d’une performance collective.
- « Construction d’un Baby Kiln (mini four à bois) et Cuisson »
Claude Aussage et Flora Basthier / Jessie Derogy et Gilles Bonnetat
Quatre journées pendant lesquelles nous aborderons les bases de l’utilisation des fours à bois en céramique, avec la construction d’un mini four à flammes renversées, haute température, et sa cuisson. Et bien sûr, nous aurons de bons moments de discussions, de l’histoire des fours aux techniques et à l’esthétique des cuissons bois, nous essayerons de satisfaire vos curiosités !
- « Plantes en mouvement »
Karel Doing / Flavie Cournil
Pour Karel Doing, les plantes sont toutes à la fois des créatrices de films et des enseignantes de techniques cinématographiques avec lesquelles l’artiste collaborent depuis son jardin d’Oxford. Pour Charivari, il présentera une sélection de ses films et formera les étudiant·es à la phytographie, une technique analogique de production d’images qu’il a inventé en combinant des plantes et des émulsions photochimiques biodégradables, à partir des plantes du jardin-laboratoire Chromoculture.
- « Chaussure à son pied »
Camille Viallet et Théo Leclercq / Jessie Derogy
La chaussure est l’un des premiers objets créé par l’humain. Avant d’être un accessoire de mode, la chaussure répond avant tout à un besoin fondamental : se protéger les pieds. Avec quoi se chausse-t-on et pour aller où ? Tongs, Moonboots, palmes, botte, heelys, raquettes ou encore charentaise, l’histoire de la chaussure est une histoire de design. Ce workshop invite les étudiant·es à explorer les questions d’usages, de matériaux et de systèmes de fixation. À l’issue de ce workshop, chaque étudiant devra concevoir et réaliser une paire d’objets à porter à son pied.
- « Dessin de déconstruction Vrai faux pas »
Denis Falgoux
Le but est de se familiariser avec une des méthodes de représentation du corps humain. Pousser d’un cran pour engranger, comprendre dans ce traitement comment s’amuser, retrouver l’enfance et jouer avec des poupées, des pantins, des jeux de construction. Se laisser déborder et recadrer tout ce qui en vient et tout ce qui va en sortir. Puis mettre en espace ce dessin, sur des formes planes, les idées de performance, mode, danse, performance absurde à échafauder.
- « Things, thoughts and transportations »
David Bielander / Terhi Tolvanen
Un objet spécial, un matériau, une chose, qui a une signification pour nous, deviendra notre bijou très personnel.
Nous explorons la transformation de cet objet… et de l’idée que nous nous faisons de cet objet, lorsqu’il est en train de devenir un bijou.
Nous remarquerons que le résultat des questions, des déclarations, des pensées que nous avons… sera radicalement différent, selon la discipline dans lequel nous l’abordons, par exemple en peinture, en sculpture – ou dans notre cas – en bijou.
Nous expérimenterons la fonte dans le sable : faire fondre du métal et obtenir un objet solide. Il s’agit d’une transformation physique fascinante, presque magique.
- « Espaces radio »
Nicolas Jorio et Nicolas Macuni / Fabrice Cotinat
Nicolas Macumi et Nicolas Jorio sont deux artistes sonores. Ils proposent avec Espaces radio, une expérience radiophonique d’écoute et d’action en prenant le réel et l’irréel environnement de l’école et de ses alentours comme terrain de jeu.
Par le biais inclusif de la radio, nous expérimenterons et composerons avec les matières sonores recueillies en direct et in situ.
Un plateau radio mobile de diffusion sera créé. Un espace d’expression ouvert, une sorte de protest entertainment.
- « Coûte que croûte »
Audrey Bigot et Martin Barraud / Jessie Derogy
Valorisation artisanale de chutes de scieries (dosses, croûte).
À partir d’une ressource préalablement sourcée autour de Limoges, les étudiant·es travailleront en groupe, avec pour but de valoriser au mieux cette ressource. La finalité est libre. Le travail de design portera sur des questions de sobriété, de réemploi, de démontabilité, de retour à la terre, d’impact carbone, etc..
- « Le corps qui dessine : assis, debout, en marchant »
Chloé Vanderstraeten / Clara Salomon
Qu’est-ce que l’articulation d’un genou peut raconter en dessin ? Comment l’interpréter par un trait de crayon, par la pliure d’une feuille, ou même par l’angle d’une sculpture ? Ces dialogues formels nous permettront d’appréhender la pratique du dessin dans l’espace, et les frontières du médium : quand commence le dessin, et quand s’arrête-t-il ?
Il s’agira aussi de détourner d’autres registres dessinés utilisés à des fins utilitaires (comme la cartographie) pour dépeindre des mondes sensibles et sensoriels, parfois invisibles.
- « Les interférences et les aléatoires dans l’impression. Des esthétiques postcoloniaux/progressistes comme critique de l’ordre »
Zana Riazi / Fabrice Cotinat
Ce workshop se place à l’intersection de la pensée postcoloniale, de l’image analogique et digitale, ainsi que de l’impression et du graphisme.
Nous revisiterons l’histoire de la photographie et ses procédés d’impression. Nous irons jusqu’aux interférences contemporaines, comme les bruits digitaux, ces derniers étant le fruit de calculs mathématiques sophistiqués permettant diverses applications.
À partir des postulats précédemment énoncés, nous travaillerons à partir des archives textuelles ou photographiques que les étudiant·es auront collectées.
- « L’Invisible en Image »
Arnaud Adami / Alain Doret
Ce workshop propose une exploration de l’invisible à travers la peinture figurative. L’invisible revêt de nombreuses formes : il peut être social, spirituel, physique ou encore émotionnel. Loin de se limiter à une seule dimension, l’invisible est un sujet vaste et polysémique.
Le cœur de cet atelier sera de traduire l’invisible en image. À travers la peinture figurative, chaque étudiant sera amené à questionner ce que l’on ne voit pas au premier abord, à réfléchir à la façon dont il peut être représenté. Est-il possible de rendre visible ce qui nous échappe, ce qui est dissimulé par le quotidien ou par l’habitude ?