Olivier Gourvil au laboratoire de recherche CCE

Son travail de peintre est marqué par des processus dans lesquels le dessin et la couleur se combinent en formes et figures en a-plats. Si l’abstraction domine, les références sont cependant à chercher du côté de l’environnement, du construit, des formes, « des projets d’architecture, des modules de design préfabriqués, les galbes de certains graffitis ou encore des éléments de la peinture moderne » ainsi que l’a décrit le critique d’art David Ryan (in « Almost…but Not Quite »… , 2009, Ed.Analogues).

Un autre auteur Jean-Claude Le Gouic, a pour sa part relevé ce qui se joue dans ce croisement de figures abstraites : « Depuis quelques années Olivier Gourvil a choisi le parti pris de la figure. Il a évacué les représentations imagées qui étaient souvent ironiques et allusives du monde des comics mais il a gardé dans ses créations picturales le désir de faire émerger de singulières figures plastiques. Dans ces peintures (…) ’artiste réussit à faire émerger des figures à forte présence plastique qui ne sont ni des formes mimétiques du réel, ni des reprises de signes à valeur universelle. La singularité des figures présentes dans les peintures de Olivier Gourvil vient sans doute du travail préparatoire par de multiples dessins. Les figures qui composent ces peintures ne renvoient ni à la copie d’un modèle de la réalité, ni à une abstraction dénuée de présence matérielle, ni à quelque pur concept.» Jean Claude Le Gouic « Olivier Gourvil, pour une émergence des figures » décembre 2018, lacritique.org.

Olivier Gourvil a enseigné en école d’arts, principalement à l’ESAD Grenoble-Valence, jusqu’en 2018, ainsi qu’à l’ENSAPC Cergy. En 2010, il fonde le Réseau Peinture, un organisme de recherche dont il assure la coordination et qui rapproche une dizaine d’écoles en France et à l’étranger sur un champ élargi de la peinture. Le Réseau Peinture bénéficie du soutien du ministère de la Culture.