« (Re)créer malgré tout – résistance, éthique & post-capitalisme » par Anaïs Lapel
Une conférence d’Anaïs Lapel, artiste visuelle et sonore, en résidence à l’atelier édition-impression à l’Ensad Limoges.
Dans cette tentative de mise en cohérence, Anaïs Lapel – artiste meusienne aujourd’hui installée à Nantes – nous présentera sa pratique, entre installations, création sonore, édition et images imprimées. Depuis 2019 et sa sortie de l’école des Beaux-Arts de Nantes, elle construit un travail entre art et engagement politique, en faisant de ses formes des relais pour discuter gentrification, discrimination sociale, mépris territorial, ou plus généralement, lutte anti-capitaliste, sociale et écologique radicale. À cette occasion, elle présentera le projet « de l’écume du chaos » pour lequel elle mène une résidence de 3 mois à l’Ensad Limoges au pôle Édition, et qui s’intéresse au territoire de La Hague, aux vies-en-lutte qui l’habitent, à l’avenir de l’infrastructure électro-nucléaire en France, et à la place de la création dans l’élaboration d’un imaginaire anti-nucléaire à la veille de la relance de cette industrie.
Anaïs Lapel est née à Verdun (Meuse) en 1993 et y a vécu jusqu’à ses 17 ans. Elle a ensuite étudiée à l’ESAIG Estienne, à Paris, puis à l’ESA le 75 à Bruxelles où elle obtient un Bachelor en Images Plurielles Imprimées. Elle s’installe à Nantes en 2017 et obtient son DNSEP à l’école des Beaux Arts en 2019. En 2020 – comme beaucoup – elle fait une dépression et quitte son emploi d’éducatrice populaire pour se consacrer à la création-malgré-tout. Depuis lors, elle anime des ateliers de création éditoriale collective, est bénévole dans une friche associative sur l’île de Nantes, mène des résidences dans des territoires reculés (Meuse, Creuse, Cotentin) et fabrique des formes d’installation et d’édition avec Gaspard Husson au sein de CATA – les ateliers de la survie.
