Anaïs Lapel, artiste en résidence

Diplômée d’un bachelor en Images Plurielles Imprimées obtenu à l’ESA le 75, Bruxelles ainsi que d’un DNSEP de l’école des Beaux-Art de Nantes, elle construit sa pratique entre installation, images imprimées, édition et création sonore. Depuis 2019, elle construit un travail entre art et engagement politique, en faisant de ses formes des relais pour discuter gentrification, discrimination sociale, mépris territorial, ou plus généralement, lutte anti-capitaliste, sociale et écologique radicale. Par la conception et la transmission de récits documentaires magiques ou de formes narratives sciences-fictionnelles, elle esquisse les contours de décors et/ou personnages à venir confronté·es à la mélancolie matérielle d’un monde déclinant, à la nécessité de refonder des rituels collectifs dans des environnements sociaux atomisés, au démantèlement d’infrastructures que la rupture technologique ou énergétique ne permet plus de maintenir, à la transmission de vestiges empoisonnés, mais surtout, à la volonté de faire, d’être libre et vivant malgré tout.

Accueillie en résidence au sein du pôle édition de l’ENSAD, elle y déploie le pan éditorial de son projet de l’écume du chaos, qui s’intéresse au territoire de La Hague, aux vies-en-lutte qui l’habitent, à l’avenir de l’infrastructure électro-nucléaire en France, et à la place de la création dans l’élaboration d’un imaginaire anti-nucléaire à la veille de la relance de cette industrie.