Antoine Gicquel
Titulaire d’un DNSEP option art avec les félicitations du jury, obtenu en 2025 à l’Ensad Limoges
Qu’est-ce qu’il est dur de s’ennuyer.
« S’ennuyer est simplement synonyme de devoir s’extraire de la matrice communicationnelle obéissant au schéma de stimulus-réponse, le cocktail SMS, YouTube et restauration rapide ; de se voir refuser, pour un instant, le flux constant de la satisfaction sucrée à la demande. » Le Réalisme capitaliste, Mark Fisher, Édition Entremondes, 2009.
La diversité des traits que l’on retrouve dans le travail d’Antoine semble résulter d’une exploration constante des images, des signes qui nous entourent. À travers le dessin, l’ennui fait sens.
Dans un monde saturé par les images, Antoine use de sa mémoire visuelle pour créer un espace d’archivage dans lequel des fragments peuvent se ramifier, devenir autres. C’est un lieu de décantation. On y retrouve des éléments graphiques faisant écho aux iconographies qui nous entourent, celles de l’infra-ordinaire. Les traits font leur chemin, laissant des empreintes aux airs de déjà-vu. Ils témoignent des univers clôturés que le capital produit. Ici, l’enceinte est percée et dessiner ressemble à marcher.