Antoine Schacherer

Chaque histoire commence par la présentation du protagoniste. Appelons le Schach. Maintenant, il faut une quête. Je pense que : vouloir être un designer comme ceux des années 60, 70, 80 peut être pas mal. Un design « sans limite » avec la possibilité d’écrire, de filmer, de dessiner, de peindre… Qu’en est-il de son histoire ? Un DUT en Génie Mécanique et Productique, pas de liens avec le monde du design. On va le faire étudier à Limoges, ça me semble un bon point de départ. Limoges le nouveau Milan du design, ça sonne bien. Étant donné qu’il n’y connaît rien au design, on va le faire s’intéresser pendant quatre ans à ce qu’est le design. Je propose que pour la dernière année, il se serve de tout ce qu’il a pu apprendre et qu’il s’intéresse au mode d’émergence d’un projet. Ça ferait une super intrigue. Et pour ses armes, ou plutôt ses outils ? Les intelligences artificielles ça me semble pas mal. Qu’estce que c’est être un designer aujourd’hui en 2023 ? Le designer a-t-il toujours sa place dans la société ? Qui est l’auteur ? L’intelligence artificielle ? La personne ayant réalisé le code du logiciel ? Internet ? La personne à qui il va confier la réalisation de l’objet ? Lui ? L’utilisateur ? Je trouve ça drôle de le laisser vouloir créer un design où il questionne l’auteur des projets alors qu’il veut être Munari, Sottsass, Mendini, Jacobsen, Szekely, Castiglioni, Starck. On va essayer de le faire devenir Schach. Je pense que : Un design qui réinvente les  méthodes à partir de protocoles issus de différents outils, c’est un peu long comme titre. Design sans auteur semble être bien mieux comme nom pour cette histoire. J’ai hâte d’écrire la suite.