Charlotte Alves
Titulaire d’un DNSEP option art, obtenu en 2021 à l’Ensad Limoges
Lorsqu’on arrive dans mon atelier, la fête s’active et tout s’envole. Les sculptures prennent place dans une installation générale qui se construit comme un décor, les plans se succèdent. Il y a des atmosphères autour des sculptures qui servent de second plan, enrobent la pièce et la font entrer dans un univers, dans une scène. Elles sont à nos pieds, elles restent à porter de mes mains, à l’échelle de mon corps. Alors les sculptures ne possèdent plus de socles, elles deviennent des personnages, elles semblent prendre vie, marchant avec leurs pattes pour se rassembler, elles dialoguent entre elles.
L’installation ainsi créée suggère un monde dans lequel dialoguent d’autres scènes, d’autres théâtres. Les éléments pris dans le réel dialoguent avec les formes inventées le tout pouvant s’apparenter à des paysages habités. On déambule ainsi au milieu des « peluches de compagnie », tel un décor de fiction fait de planches en carton, d’un reflet de plastique, d’un drapé de tissus, la douceur d’un velours, un papier mâché rugueux et de la céramique qui brille. L’activation des « peluches de compagnie » est possible si on passe derrière elles, si on s’en saisit, mais il est important aussi que l’installation fonctionne sans activation, il se passe alors autre chose. Elles sont comme des compagnons de voyage nous murmurant des absurdités.