Morgane Jouvencel

Les références avec lesquelles travaille Morgane proviennent des genres SF et Fantastique. Elles sont particulièrement issues du cinéma et de la photographie qui l’ont toujours intéressée quant à leur possibilité de transformer le réel. C’est pourtant la sculpture qui lui a permis de développer un imaginaire expérimental autour de formes déterminées par des logiques de destruction et d’altération plastiques, en faisant du déchet une ressource récurrente de son travail. Dans le contexte politique et social qui est le nôtre, ses pièces en volume ont ainsi initié un dialogue indirect entre formes sculpturales, environnement naturel et dispositifs d’espaces fictionnels. Ses sculptures évoquent sans doute quelque chose de notre imaginaire contemporain qui se projette souvent autour de formes spéculatives comme celles des fictions d’anticipation. Dans l’espace d’exposition, elle formalise des lieux possibles, des univers et des entités post-humaines qui semblent issus de scénarios  fantastiques ou d’un environnement post-anthropocène. Ce contexte constitue un point de situation critique qui permet d’interpréter ses  installations comme des environnements ambigus, à la fois lieu d’une fin et lieu d’un commencement.