Oriane Caroff

Oriane Caroff questionne l’ancien, le déjà-existant, que ce soit dans les matériaux, dans les habitudes d’utilisation, ou encore dans les procédés de fabrication. En fonction des projets, ces questionnements ne se retrouvent pas au même endroit, mais le contexte reste le même : l’habitat urbain et périurbain occidental, celui qu’elle traverse au quotidien.

Son travail est en relation avec la notion de pouvoir de modification. Elle la définit par la capacité de faire un changement volontaire de certains traits ou de certains éléments de quelque chose, sans en altérer la nature ou l’essence.

Ses projets s’adressent plus particulièrement aux personnes qui sont locataires, car elles n’ont pas les mêmes possibilités de transformation de leur lieu de vie que pourrait avoir quelqu’un qui à construit lui-même son logement ou qui en est propriétaire.

Son diplôme est composé d’un paysage d’objets et de projets autonomes, qui ouvre une nouvelle façon de penser la question de l’énergie, la mémoire d’objet, et qui permet de proposer une autre manière de faire confort. Elle présente des scénettes sous forme de visite d’une maison alternative qui s’inscrit dans les problématiques de notre société actuelle, pour donner un autre modèle de vie que celui qui est majoritaire.

Dans sa chambre, il y a un lit-clos. Réinterprétation du couchage traditionnel breton, ce type de literie et ses qualités thermiques permet également d’introduire la notion de slow heat : privilégier de chauffer de petits espaces, voir directement les personnes, plutôt que l’entièreté d’une maison.

Dans sa salle de bain, elle a entamé une recherche sur la visibilisation de la consommation de l’eau. Les prototypes de douches viennent se greffer aux évacuations déjà présentes.